Le véhicule électrique séduit de plus en plus de personnes ces dernières années, notamment grâce à son approche écologique. Disposant d’un ou de plusieurs moteurs électriques, il est alimenté par des batteries rechargeables. Toutefois, lors de son acquisition, l’une des principales préoccupations des acheteurs est l’autonomie.
Bon nombre de personnes redoutent qu’elle ne soit pas suffisante pour les utilisations quotidiennes. Cette autonomie dépend, non seulement de la manière de conduire, mais aussi de la vitesse de conduite et de l’état des batteries du véhicule.
L’autonomie d’une voiture électrique, est-elle suffisante pour couvrir les utilisations quotidiennes ?
Les voitures électriques, contrairement à celles thermiques, ne possèdent pas de réservoir essence. Leur autonomie est uniquement liée à la capacité des batteries lithium-ion qu’utilisent la majorité des constructeurs automobiles électriques. Plus ce paramètre est élevé, plus longue est l’autonomie. Cependant, les fabricants optent pour la limitation de cette capacité afin de pouvoir proposer des véhicules à des coûts non-prohibitifs.
En moyenne, les différents véhicules électriques commercialisés de nos jours offrent une autonomie de 150 à 600 Km en cycle WLTP. Autrement, ils peuvent rouler pendant environ 100 à 500 km. Notez que 82 % des Européens et plus précisément 77 % des Français parcourent moins de 100 km par jour. En considérant cela, l’autonomie des voitures électriques suffit alors pour couvrir un grand nombre d’utilisations quotidiennes.
Néanmoins, l’exception est faite pour les longs trajets surtout s’il s’agit des véhicules électriques à faible autonomie. Pour quand même effectuer de longues distances avec ceux-ci, il est possible de faire usage des bornes de recharge publiques. Un autre moyen est de se tourner vers la location de voiture pour les trajets compris entre 200 et 300 km.
Cela est plus bénéfique dans le cas des déplacements ponctuels. Pour les trajets réguliers au-delà de 250 km, il est conseillé de privilégier par exemple une voiture hybride.
Quels sont les facteurs qui réduisent l’autonomie d’une voiture électrique ?
En matière de voiture électrique, il n’existe pas une seule autonomie, mais plusieurs. Celles-ci varient considérablement en fonction de nombreux facteurs. Il s’agit du modèle de la voiture électrique, du style de conduite, et également des conditions météorologiques.
La manière de conduire
Le véhicule électrique est un moyen de transport qui reste très sensible au comportement de son conducteur. Il consomme par exemple plus d’énergie lorsque ce dernier adopte une conduite sportive comparativement à une conduite douce.
Cela fait que certains fabricants équipent leurs voitures électriques d’un mode de conduite appelé « éco ». Ce dernier permet de diminuer pendant les périodes d’accélérations, la puissance du moteur et par conséquent d’améliorer son autonomie.
La vitesse
La vitesse est également l’un des principaux paramètres qui font varier l’autonomie d’une voiture électrique. En effet, plus le conducteur roule vite, plus il consomme d’électricité. A titre illustratif, la voiture qui peut faire 250 km en utilisation urbaine, ne pourra faire qu’au plus 150km sur une autoroute.
Cela explique pourquoi il est souvent conseillé de réduire sa vitesse afin d’arriver à destination, si l’autonomie est trop juste.
Les éléments de confort
Tout comme les véhicules thermiques, les voitures électriques sont dotées de certains éléments comme la climatisation et le chauffage. Ceux-ci possèdent un effet non-négligeable sur l’autonomie du véhicule.
Selon le modèle, mais aussi de par leur utilisation, ils sont capables de réduire l’autonomie de 10 à 30 %. Notez que contrairement à ces éléments, la radio et l’éclairage ne disposent pas d’effets significatifs sur l’autonomie.
Le froid
Les basses températures à elles seules, sont des paramètres qui impactent peu l’autonomie des voitures électriques. Notez que leur action est estimée à environ 5 %. En revanche, en combinant la nécessité d’allumer le chauffage du véhicule en période d’hiver, la baisse d’autonomie devient très considérable.
Pour pallier cela, certaines voitures électriques présentent un système de chauffage programmable. Ainsi, l’habitacle peut être préchauffé pendant le temps de charge de la voiture au garage.
La détérioration de la batterie
En général, la capacité des batteries (des smartphones par exemple) tend à chuter sous le coup des temps d’utilisation. Il en est de même de celle des voitures électriques. Après 5 années de conduite, leur autonomie baisse d’environ 10 à 15 %. Cela est également possible après que le véhicule ait parcouru une distance totale de 75 000 km.
Les pneus
La voiture électrique ne possède pas d’embrayage, ni de boîte de vitesses ou d’échappement. Cela fait que les opérations d’entretien sont grandement simplifiées. Par contre, les pneus constituent l’un de ses éléments dont l’entretien demeure primordial. Leur état conditionne en fait la consommation énergétique de la voiture.
Pour cela, il faut veiller à ce que les pneus soient suffisamment gonflés pour ne pas pénaliser l’autonomie. Il faut aussi privilégier le freinage récupératif afin de réduire les risques d’usure des pneus au freinage.
Que faire pour augmenter l’autonomie d’une voiture électrique ?
Comme expliqué plus haut, les véhicules électriques possèdent une autonomie limitée. Pour l’augmenter, il importe d’adopter certaines attitudes simples, mais efficaces.
Ajuster la conduite
Pour améliorer l’autonomie des voitures électriques, il faut chercher à adapter la conduite au relief de la route. Il est recommandé par exemple de commencer avec un démarrage doux et d’anticiper un peu tôt les freinages lors de la conduite.
De même, lorsque l’itinéraire le permet, il est conseillé de profiter des faux plats et des pentes. L’adoption de ces différentes attitudes permet de récupérer de l’électricité et ainsi d’améliorer l’autonomie du véhicule.
Outre cela, la vitesse étant un grand réducteur d’autonomie, il importe de l’adapter pour améliorer l’autonomie de sa voiture. Pour y arriver, il est possible d’utiliser un limiteur de vitesse. Cet accessoire permet de rouler à régime constant, et par conséquent permet de moins consommer.
De plus, il est mieux d’opter pour un trajet passant par des nationales même s’il est plus long que de choisir une autoroute. Cela s’explique par le fait que cette dernière représente un gouffre pour l’autonomie.
Gérer stratégiquement les éléments de confort
Le chauffage et la climatisation font intervenir 10 à 15 % de l’autonomie au démarrage d’une voiture électrique lorsqu’ils sont utilisés. Mettre un point particulier sur leur gestion revient donc à augmenter l’autonomie du véhicule. Pour ce faire, il faut :
- les utiliser seulement s’ils s’avèrent indispensables à la conduite ;
- les lancer pendant que le véhicule est encore branché sur le secteur ;
- se servir du volant chauffant et des sièges chauffants au lieu de chauffer tout l’intérieur.
Le troisième point concernant l’utilisation des sièges chauffants est aussi pratique pendant les périodes de températures négatives.
Activer le mode éco
La majorité des véhicules électriques nouvellement fabriqués sont dotés d’un mode « éco ». Celui-ci reproduit certaines propriétés de la conduite écologique. Il adoucit et limite la puissance du véhicule sauf lors des situations d’extrême urgence. Son activation est donc propice pour obtenir 10% d’autonomie supplémentaire.
Réduire au maximum le poids de chargement
Bien qu’il ne soit pas encore quantifiable, le poids chargé à bord de la voiture possède un effet considérable sur l’autonomie. Il est à noter que moins le véhicule est lourd, moins celui-ci consomme d’énergie. Il importe alors de vider le coffre de tous les objets non indispensables et de limiter le chargement au strict nécessaire.
Soigner l’aérodynamisme de la voiture
Comme tout objet en déplacement, la voiture électrique est soumise à des forces qui s’opposent à son mouvement. Celles-ci agissent indirectement sur son autonomie. Il importe alors de faire attention pour ne pas y ajouter d’autres éléments susceptibles d’impacter la prise de vent du véhicule.
C’est en cela, que les galeries de toit et les portes-vélo sont à interdire. Il en est de même de la conduite à fenêtres ouvertes.
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